Résumé : L’extension de la mobilité étudiante, depuis son institutionnalisation, doit en premier lieu être relativisée. Une fois le constat posé d’une « démocratisation » limitée de l’accès à l’offre de mobilité dans l’enseignement supérieur et de son « coût » pour les individus, on peut s’interroger sur l’insertion et la « réussite » professionnelle des diplômés qui ont bénéficié de programmes d’échanges sur le(s) marché(s) du travail en Europe. Dans cet article, je me propose de mettre en perspective les résultats de deux recherches : la première sur le programme Erasmus ; recherche mixte (qui croise les méthodes d’enquêtes) par études de cas dans trois universités de trois pays européens (Ballatore 2010) et la seconde sur les parcours d’insertion professionnelle des jeunes « stagiaires » et travailleurs sous Contrats à Durée Déterminée à la Commission Européenne (enquête en cours, par entretiens semi-directifs), en me focalisant sur les différences de parcours existant en fonction des établissements d’Enseignement Supérieur fréquentés par ces diplômés.
Mots-clefs : Erasmus, Enseignement Supérieur, mobilité, Europe, insertion professionnelle.
Abstract : Since the institutionalisation of student mobility, its extension must first of all be put into perspective. Once its « democratisation » has been observed as being limited to access to the offer of mobility in higher education and its « cost » for individuals, it is then possible to raise questions about the insertion and professional « success » of graduates that have taken advantage of exchange programmes on the various employment markets in Europe. In this article, I intend to put into perspective the results of two research projects : the first on the Erasmus programme ; mixed research (cross-referencing survey methods) on case studies from three universities in three European cities (Ballatore, 2010). The second project is on the professional insertion pathways taken by young « interns » and workers on Fixed Duration Contracts at the European Commission (survey in progress, by means of semi-directive interviews), focusing on the differences in the existing pathways in relation to the higher education establishments frequented by these young graduates.
Keywords : Erasmus, Higher Education, mobility, Europe, professional insertion.