Un atelier d’écriture en formation A.M.P., pour la réalisation de devoirs de psychopédagogie
Résumé : Chacun son histoire, ses représentations et parfois même ses comptes à rendre avec l’écriture ou, plus largement, avec l’école ! Cependant, lorsque pour valider un parcours de formation, on doit utiliser l’écriture, faire avec elle état de ses pratiques professionnelles menées auprès de personnes lourdement déficientes, il faut bien se résoudre, bon gré, mal gré... à écrire. Personne ne sort indemne de cette « confrontation », ni l’écrit, ni les pratiques professionnelles, ni le scripteur lui-même. Ainsi, souvent à son insu, il apparaît que ce dernier occulte, censure, élude, oublie, égratigne, bref modifie le réel, privilégie une vision idéale, proche du prescrit, et laisse ainsi filer une partie du « vrai », de ce qui fait sa particularité de professionnel et d’être humain, ses qualités à lui... Parce qu’il intègre une dimension ludique et psychologique, parce qu’on y travaille l’écrit par l’écrit, sur le fond et sur la forme, à partir de véritables projets d’écriture, individuellement mais aussi collectivement, parce que la « contrainte » (contenue dans les consignes) y est un guide puissant pour l’écriture, qu’un texte peut toujours y être réécrit... et que tout naturellement l’idéologie du don y est rejetée, l’atelier d’écriture tel qu’il est présenté dans cet article, permet d’approcher, de comprendre les difficultés qui résident dans l’écriture réflexive, et d’apporter aussi quelques solutions.
SPIRALE - Revue de Recherches en Éducation - 1999 N° 23 (125-138)
Sommaire de Spirale 23 « Apprendre l’écrit »
Sommaire de Spirale 44 « Apprendre à lire et à écrire à l’école »