Un beau monstre ! L’expression est de Didier LASTERE, du Théâtre de l’Éphémère (Le Mans). C’est ainsi que, lors des Résonances, festival/colloque qui se déroulait en juin 1990 à Saint Nazaire, à l’initiative du Théâtre ATHENOR, sur le thème de L’enfant et la création contemporaine, il parlait, mais les lecteurs l’auront déjà saisi, d’une expérience de partenariat entre sa compagnie et l’Éducation Nationale, et faisait part des tourments que lui avait infligés « la vieille dame ».
Or, entre PAE, FAI et autres Ateliers de Pratique Artistique, c’est désormais par milliers que l’on doit compter les expériences de partenariat artistique dans l’ensemble du système scolaire, et la tendance n’est pas à la baisse, même si l’on peut prévoir à court terme la disparition des 240 Ateliers des Écoles Normales.
Quelles peuvent bien être les raisons de cet engouement pour un monstre, si beau soit-il ? Et d’abord, quels en sont les traits, ou s’avance-t-il masqué ?
Il me semble que Didier LASTERE, en n’évoquant que les rapports de sa compagnie avec l’Éducation Nationale, simplifiait la situation, en ne considérant qu’une partie des composantes.
Le partenariat, en effet, n’échappe pas aux contraintes liées aux situations éducatives, mais il en démultiplie les caractéristiques, en amplifie les effets, et parfois les déforme. Je définirai la situation éducative comme la résultante de quatre facteurs : l’Institution, les Contenus, l’Enseignant, l’Apprenant, et je tenterai de montrer comment chacun de ces facteurs réagit en situation de partenariat.
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juin 1996