[Lire l’article>http://www.persee.fr/doc/spira_0994-3722_1999_hos_3_1_1558]
Poser la question de la différenciation pédagogique, c’est s’interroger sur :
– l’hétérogénéité des classes ;
– la diversité des individus (élèves, enseignants...) ;
– le regard que l’on porte sur l’élève ;
– les pratiques et les méthodes pédagogiques ;
– les réponses que l’on tente d’apporter dans le quotidien de la classe ;
– les modèles de référence qui les guident ;
– les valeurs qui sont en jeu dans les choix que nous faisons.
C’est aussi se demander s’il n’y a pas un risque à mettre en avant le terme de « pédagogie différenciée » qui tend à faire croire qu’il y aurait UNE réponse à la diversité des réalités que vivent les enseignants dans leur(s) classe(s) : LA pédagogie différenciée. De plus, ce concept renvoie à une image structurelle monolithique : le groupement différencié d’élèves par niveaux. Quel paradoxe quand on parle de pédagogie différenciée !
Cet article a pour objectif essentiel d’expliciter l’évolution des représentations et des pratiques sur le concept de différenciation pédagogique en prenant appui sur mon propre parcours professionnel : comment, pourquoi, je suis passé du concept de pédagogie différenciée à celui de différenciation pédagogique.