La nécessité de mettre en place en formation une aide concrète à la
planification didactique m’a amenée à concevoir et à expérimenter des séquences « clefs en main » pour l’enseignement du français dans le second degré.
Le terme de séquences « clefs en main » qui s’accompagne d’ordinaire d’une connotation négative, me paraît pourtant le plus approprié pour désigner des séquences planifiées et formalisées, précisant à la fois les contenus, la démarche pédagogique adoptée et les activités des élèves. Elles peuvent être selon les cas plus ou moins détaillées, fournissant parfois seulement un plan de travail global ou présentant pour chaque leçon des consignes et une trace écrite rédigée ainsi que les réponses attendues et fournies réellement par les élèves. Bien sûr au moment de leur application dans les classes, ces séquences doivent être adaptées par les professeurs, simplifiées ou étoffées en fonctions des situations d’enseignement.
C’est une expérience menée en IUFM avec des stagiaires lettres-histoire de lycée professionnel qui m’a obligée à remettre en question mes a priori sur les séquences « clefs en mains » et à formuler l’hypothèse qu’elles pourraient devenir un outil efficace de formation pour l’ensemble des professeurs de français ; loin de réduire le professeur novice à un rôle passif d’exécutant, elles favoriseraient la conquête progressive de son autonomie.
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mercredi 18 novembre 1992