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avril 1996

BARTHÉLÉMY-DESCAMPS Annie « Evaluation formative, diagostique, sommative » - Spirale 4 (1990)

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Le lancement des opérations d’évaluation CE2-6° ont été pour moi l’occasion de constater que certaines intuitions que j’avais concernant l’emploi des termes « évaluation sommative » et « évaluation formative » se vérifiaient.
J’ai le sentiment que la distinction « évaluation sommative/évaluation formative » a été importante. Elle a permis de faire apparaître une nouvelle fonction de l’évaluation : tirer partie de l’évaluation pour adapter l’enseignement. Elle a amené les gens à réfléchir sur le statut de l’erreur.
Mais j’ai aussi le sentiment que la diffusion de ces deux concepts s’est très vite accompagnée d’une opposition en termes de valeurs entre ces deux formes d’évaluations, ce qui n’était pas initialement dans les intentions de ceux qui ont avancé ces notions. Très vite, on est arrivé à l’idée que l’évaluation sommative c’était l’évaluation bilan, évaluation bilan qui répondait aux fins de l’institution, laquelle institution fonctionne majoritairement à la sélection. On a donc dit que l’évaluation sommative était la mauvaise évaluation. L’évaluation formative, au contraire, avait toutes les faveurs du public dans la mesure où elle évoquait les idées de favoriser les acquisitions, de ne pas enfermer l’élève dans ses difficultés. On lui attribuait toutes les vertus. Mais en même temps, sur le terrain, autant on louait l’évaluation formative, autant sa mise en œuvre dans la pratique n’était pas évidente.