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janvier 2004

FELIX Christine « Des gestes de l’étude personnelle chez les collégiens : une perspective comparatiste »
- Spirale 33 (2004)

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Résumé : En quoi consiste le travail personnel de l’élève ou cette partie appelée plus communément « devoirs à la maison » ? Comment les élèves organisent-ils cette partie invisible de l’étude supposée répondre aux besoins engendrés par le travail fait en classe ? Si les acteurs du système scolaire n’ont de cesse de rappeler le rôle prépondérant que l’école doit jouer dans l’accompagnement des élèves afin de ne plus laisser au seul investissement personnel la prise en charge de ce travail, on remarque que cette obligation d’étudier n’est pas sans poser problème à une certaine catégorie d’élèves, du moins les plus distants vis à vis de l’univers scolaire. Une analyse comparative permet de décrire, d’interpréter et de comprendre des gestes de l’étude personnelle engagés dans le cas des mathématiques et de l’histoire. L’ensemble des résultats produits, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, confirme que la nature des gestes accomplis quotidiennement par des collégiens est fortement liée à des positions d’élèves, attribuées de fait ou légalement, explicitement ou implicitement par l’institu¬tion scolaire. On constate ainsi que les élèves forts n’étudient pas exactement les mêmes objets de savoir que les élèves plus en difficulté. Dès lors, ce travail de recherche montre que les gestes de l’étude doivent principalement être considérés dans leur relation avec le type d’attentes ou de contrats en vigueur dans la classe. La mise en relation entre ces deux espaces de travail, l’un encadré et public, l’autre privé mais en étroit rapport de dépendance avec le premier, permet de mieux comprendre où et comment se construisent les différences entre les élèves qui réussissent et ceux qui échouent.
Mots-clés : Gestes de l’étude, Analyse comparative, Système didactique, Positions d’élèves, Milieu pour l’étude.

Abstract : What does personal work or the part commonly referred to as homework consist in ? How do the pupils organize this invisible part of studying supposed to meet the needs generated by class work ? As the school protagonists never stop reminding the major role that school is to embody in guiding the pupils so that the charge of this work isn’t taken care of only by personal work, we notice that the obligation to study creates problems to certain pupils, especially the weak ones. A comparative analysis implemented both in mathematics and history allows to describe, interpret and understand the process of personal studying. The results obtained, both on a quantity and quality level, confirm that the nature of the process daily accomplished is tightly linked to the pupils’position in the school hierarchy which given by fact or by law in an explicit or implicit way by the school system. We remark that the most advanced pupils do not study the knowledge in the same way as those who are in greater difficulty. Starting from there, this research shows the studying process must be mainly considered in its close relation to the expectancies or the didactic contract of the class. Relating the two fields of work, one supervised and public, the other private (but closely depending on the first one) allows to better understand where and how the differences between successful and unsuccessful students are built.
Key-words : studying process, comparative analysis, didactic system, pupils’positions, studying context.

SPIRALE - Revue de Recherches en Éducation - 2004 N°33 (89-100)

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